L’anticipation est le maître mot de la gestion d’eau potable et d’assainissement. Elle s’appuie sur la performance des réseaux intelligents pour une exploitation au meilleur coût et pour faire face aux aléas climatiques.
Un réseau intelligent est fait de capteurs, de transmetteurs de données, d’outils de contrôle en temps réel et de systèmes qui d’aide à la décision. L’arrivée des technologies de pointe bouleverse l’exploitation de l’eau potable et des eaux usées.
Connaître en temps réel la qualité de l’eau
L’eau potable interagit avec le réseau qui le transporte, d’autant plus si elle y séjourne longtemps. Il est donc important de connaître en temps réel l’état des flux. Des logiciels calculent les temps de séjour dans les canalisations et évoluent les vitesses de circulation. A terme, cette technique permettra un ajustement à la carte des traitements de l’eau potable.
Télérelève et performance
La télérelève des compteurs des abonnés permet la réduction des pertes d’eau. Pour les pertes liées au comptage, elle permet la suppression des estimations et des erreurs de relevé. Pour les pertes physiques, la télérelève optimise les actions de recherche de fuites grâce à un suivi mensuel de rendement de réseau en ciblant les secteurs les plus défaillants.
Enfin, la télérelève peut contribuer à la protection des ressources en détectant à distance les fuites chez les abonnés pour les sensibiliser aux économies d’eau.
Diriger les eaux pluviales pour repousser le risque d’inondation
18 000 communes sont exposées aux inondations. La construction de structures de stockage des eaux pluviales très coûteuses est généralement la réponse à des épisodes pluvieux de plus en plus forts. On peut désormais prévoir les épisodes de pluies et ainsi gérer les flux dans les stations d’assainissement qui collectent les eaux pluviales et coordonner les différents moyens de stockage. Des capteurs transmettent des données à un système de télé contrôle associé à des logiciels de simulation ou d’aide à la décision.
Les entreprises de l’eau ont d’ores et déjà répondu au défi de l’adaptation des métiers en mobilisant des moyens pour former leurs salariés aux réseaux intelligents : les agents qui surveillaient le traitement des eaux usées sont devenus des spécialistes capables de calibrer un capteur, les terrassiers sont équipés d’ordinateurs portables et les électriciens se sont mués en automaticiens.
