L’émission Cash investigation du 2 février 2016 avait pour thème l’utilisation de pesticides dangereux pour la santé des populations. Elise Lucet a incarné l’émission, faisant appel à l’information émotionnelle sur les risques pour les enfants et pour l’eau. Si les produits phytosanitaires ont un impact positif dans le domaine agroalimentaire, l’innocuité des produits vis-à-vis de la santé occupent aujourd’hui une place particulière dans le débat public. Qu’en est-il du point de vue des pesticides et de la qualité de l’eau au robinet du consommateur ?
Pesticides, eau et santé : état des lieux
Plus de 95 % de la population française a été alimentée en permanence par de l’eau respectan la limite de qualité pour les pesticides. Nous assistons depuis 2003 à une diminution de 43 % des non-conformités.
Depuis les années 70, le débat s’est ouvert sur les risques sanitaires directs et indirects de l’exposition aux produits phytosanitaires de l’humain en particulier. Dans ces conditions, les pouvoirs publics ont cherché à limiter l’exposition de la population à ces substances dont on a montré depuis longtemps que leur dispersion était une réalité et pouvait atteindre des lieux aussi éloignés des points d’application que les glaces polaires. Le décret du 3/1/89, relatif aux eaux destinées à la consommation humaine, officialise la limite de 0,1 microgramme/litre pour chacun des pesticides identifiés dans les eaux distribuées.
D’après l’évaluation réalisée en 2013 par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES), l’eau du robinet contribue à mois de 5 % des apports totaux en pesticides par l’alimentation.
