La Semaine européenne du développement durable aura lieu du samedi 30 mai au vendredi 5 juin 2015. En France, cet évènement permettra la mobilisation autour de la transition énergétique et du changement climatique, déclaré « grande cause nationale » à l’occasion de la COP21 à Paris en décembre 2015. L’eau est l’un des défis majeurs du développement durable parce que cette ressource est vitale.
L’eau est une ressource convoitée
L’eau est omniprésente dans le développement des activités humaines alors que sa répartition géographique est inégale (9 pays possèdent 60 % des ressources en eau douce). Inaccessible pour beaucoup, la rareté de l’eau entraîne des populations dans la pauvreté. Très convoitée, elle peut aussi alimenter des conflits locaux.
La raréfaction de la ressource est impactée par la croissance démographique et l’augmentation des niveaux de vie. Ce qui a entraîné une augmentation des prélèvements d’eau. Les besoins croissants de l’agriculture mondiale représentent 70 % des prélèvements globaux et obligent de plus en plus à recourir à des prélèvements souterrains, avec le risque de voir s’épuiser la ressource. Les prélèvements en eau des industriels et des personnes progressent également (multipliés par deux depuis 1950).
Les prélèvements en eau ont augmenté deux fois plus vite que la population mondiale
Les spécialistes tablent désormais sur un écart entre l’offre et la demande de 40 % d’ici 2030 en insistant sur le fait que les pénuries auront un caractère local et temporel. Mais au problème quantitatif de l’eau s’ajoute le problème qualitatif. En effet, la pollution de la ressource en eau est un enjeu fort de la gestion de l’eau. Dans les pays en voie de développement, la qualité de la ressource est mise en péril par une urbanisation galopante et le manque de moyens pour faire face. Dans les pays développés, la productivité agricole encouragée a entraîné la pollution des sols qui a détérioré la qualité de l’eau.
Quelles solutions pour une gestion durable de l’eau ?
La conférence internationale de Dublin en 1992 a reconnu l’eau comme un bien économique. En 2010, la communauté internationale reconnaît que l’accès à l’eau est un droit de l’homme fondamental. Ces deux reconnaissances amènent toutes les parties prenantes de l’eau à une exigence de solidarité lorsqu’elles mettent en oeuvre des solutions pour résoudre les difficultés de gestion de la ressource en eau.
L’ajustement de l’offre aux besoins ne pourra se faire qu’en utilisant mieux la ressource disponible et en évitant le gaspillage. Les solutions techniques envisageables au niveau local pourront être des systèmes locaux de stockage des eaux de pluie, des nappes souterraines et les aquifères moins sollicités, une ressource plus recyclée, une pollution mieux contrôlée, un partage des ressources entre bassins fluviaux, le dessalement de l’eau de mer… Il faudra également inciter à des usages plus efficaces de l’eau : limiter les pertes par fuite sur les canalisations, changer les techniques d’irrigation agricole, créer des végétaux moins sensibles au stress hydrique…
