La montagne, çà vous gagne… à condition qu’il y ait de l’eau

Publié le dans Eau du robinet.

Les vacances scolaires commencent et avec elles une grande migration vers les stations de ski rendue propice par un enneigement exceptionnel. Des villages de montagne comptant quelques centaines d’âmes vont se transformer en villes de plusieurs milliers d’habitants qu’il faut approvisionner en eau potable.

La montagne est un château d’eau : oui mais…

La montagne est souvent comparée à un château d’eau car elle accumule les précipitations sous forme de neige qui fondra en été pour créer des stocks d’eau. De quoi alimenter l’idée que les réserves d’eau en haute montagne sont très importantes. Qu’il suffirait d’installer une canalisation dans la poudreuse et d’attendre que le précieux liquide descende dans la station. La réalité est toute autre. Ce «château d’eau» est désormais lourdement menacé par le réchauffement climatique : l’hiver, la neige se transforme en pluie et ne permet plus de stocker l’eau et ainsi d’alimenter les rivières. En période de sécheresse en plaine, ce serait une catastrophe pour des régions entières que le « robinet » des eaux de montagne se tarisse.

S’adapter à des contraintes hors normes

Les producteurs d’eau doivent au contraire s’adapter à des contraintes hors normes. D’abord parce que ces petits villages vont passer durant la saison de ski de quelques milliers à quelques dizaines de milliers habitants et multiplier par 10 ou même plus les besoins en eau potable mais également les besoins en évacuation et en traitement des eaux usées.

Ce qui va obliger la collectivité à s’équiper durablement d’équipements capables de satisfaire cette population. À haute altitude, il faut aussi lutter contre le gel : les canalisations doivent donc être enterrées 2,5 mètres sous terre alors qu’un mètre suffit en milieu urbain.

L’eau provenant de cours d’eau d’altitude ont des débits faibles. Là où en plaine pour la même population, un captage suffira, il faut en montagne en créer plusieurs.

L’’eau potable  arrive en deuxième position derrière les « débits réservés », pour les cours d’eau et avant la production de neige de culture, qui prendra l’eau restante… s’il y en a.

On voit donc que la production d’eau potable en haute montagne est un défi quotidien pour les professionnels de l’eau.

 

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