Début juillet 2016, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) recensait le niveau des nappes phréatiques : 83 % présentaient des niveaux très hauts, ce qui traduit une situation inhabituelle en période estivale. Mi-août 2016, 31 départements sont en vigilance « sécheresse ». Une situation qui démontre que si globalement la France est considérée comme un pays à l’abri du stress hydrique, certains de ses territoires sont moins favorisés. Décidément, dans le domaine de l’eau, la nuance doit être de mise.
la situation des nappes souterraines est exceptionnelle puisque leur recharge a été tardive en juin alors qu’habituellement les pluies qui alimentent efficacement les nappes phréatiques tombent entre septembre et avril.
La crainte d’une ressource menacée par la pénurie s’est installée dans les esprits après la canicule de 2003 et les épisodes climatiques de 2011. Ce que pointe le baromètre Centre d’information sur l’eau/TNS Sofres 2016 : 70% des Français considèrent que l’eau est une ressource limitée en France et 46% craignent de manquer d’eau dans les années à venir dans leur région.
Malgré ces bonnes nouvelles, dans la partie grand ouest, 14 départements et dans le sud est un département sont en état de crise et concernés par des arrêtés préfectoraux qui imposent un arrêt des prélèvements non prioritaires y compris des prélèvements agricoles. Seuls les prélèvements concernant la santé, la sécurité civile, l’alimentation en eau potable et la salubrité sont autorisés.
9 départements sont en alerte renforcée dans le sud-ouest et le sud-est. Dans ces départements, les prélèvements agricoles sont fortement réduits et les prélèvements sont limités pour l’arrosage des jardins, des espaces verts et des golfs et pour le lavage des voitures.
Enfin, Les Hautes Alpes et les Alpes Maritimes sont en vigilance. Là seules une sensibilisation et une information des habitants est requise.
