8 mars, Journée de la Femme. Ce n’est pas que je sois très encline aux célébrations, mais je cède à celle-ci. En effet, le rôle central des femmes pour l’accès à l’eau ne fait pas débat. Il n’est possible qu’en prenant largement en compte les perceptions et les savoirs de la moitié de l’Humanité, c’est à dire les femmes et les filles. En France, on constate la féminisation des emplois de l’eau et de l’assainissement.
22% des salariés des entreprises de l’eau sont des femmes
Ingénieurs, analystes, techniciens, équipes d’urgence, chercheurs : longtemps considérée comme un secteur masculin, l’industrie de l’eau et de l’assainissement se féminise. Aujourd’hui, on compte plus de 7000 femmes sur les 33 000 salariés des entreprises de l’eau en France soit 22 % de la main d’oeuvre. Ce taux est à comparer avec celui de l’industrie automobile où les femmes représentent 16 % des emplois ou à celui de l’industrie textile où l’on trouve 49 % de femmes.La part des femmes cadres dans les effectifs est identique à celle des hommes. Elles sont même plus présentes parmi les postes d’encadrement intermédiaire (22 % versus 15%). Au même titre que leurs collègues masculins, elles sont responsables de la conduite des services d’eau et d’assainissement, pilotent des projets internationaux, travaillent dans les équipes d’urgence ou encore dans les laboratoires de recherche pour développer des solutions innovantes.
56 % des jeunes salariés sont des salariées
La féminisation des métiers de l’eau se traduit par une présence plus importante des femmes parmi les jeunes : les salariés de 25-45 ans représentent plus de la moitié de l’effectif féminin.
Pourtant leur salaire reste inférieur
Pour réduire l’écart entre le salaire des femmes et la moyenne générale, leur salaire augmente plus rapidement que celui des hommes (2,9 % de croissance annuelle contre +2,2 % pour les hommes). Le salaire moyen des femmes reste inférieur de 4 % à celui des hommes. Pour se rassurer, on notera que dans les industries, on atteint la différence de 11,7 points.
