Quoi que dise la publicité, les lingettes ne sont ni biodégradables ni écologiques. Depuis plusieurs années, collectivités locales, Centre d’information sur l’eau tout comme la revue Que Choisir informent pour que les lingettes ne perturbent plus les tout-à-l’égout. Aujourd’hui, le projet de loi sur l’économie circulaire prend en compte cette pollution.
Mettre une lingette dans les toilettes est irresponsable
Les lingettes, il y en a pour presque tous les usages : fesses des bébés, hygiène corporelle, soins de beauté, tâches ménagères. Pour les utiliser sans complexes, on nous dit qu’elles sont biodégradables (essayez de les mélanger à votre compost… ), qu’elles se jettent dans les toilettes. Ce sont les fibres qui sont biodégradables, et non la lingette. De plus, les substances chimiques qui la rendent efficace pourraient se retrouver dans notre environnement via les évacuations d’eaux usées.
Les lingettes : un fléau pour le service d’assainissement des eaux usées
Les lingettes n’ont pas le temps de se décomposer entre les toilettes et le réseau d’assainissement des eaux usées. Les lingettes arrivent aux postes de relevage et à la station d’épuration à peu près dans leur état initial. Elles s’agglutinent sur les pompes, forment des tapis continus à peu près indestructibles et posent beaucoup de problèmes aux agents d’exploitation. Jeter une lingette dans un WC, c’est compliquer gravement la vie d’un ouvrier et alourdir le coût de l’assainissement.
Le projet de loi sur l’économie circulaire contre les lingettes
Aujourd’hui, le projet de loi sur l’économie circulaire prend en compte cette pollution. Il sera discuté au conseil des ministres dans moins d’un mois. Il demandera qu’une filière à responsabilité élargie du producteur (REP) soit créée pour les lingettes jetables. Cela veut dire que les fabricants devront financer et organiser le traitement des déchets liés à leur produit. Une initiative qui est déjà appliquée chez les fabricants de pneus ou de piles par exemple.
