Les eaux d’irrigation non renouvelables

Publié le dans Planète.

irrigation agriculture

Le recours aux eaux d’irrigation non renouvelables  a doublé de 1960 à 2000 et vient de tripler depuis ces dernières années. Comme la plupart des pays du monde, l’agriculture est le secteur qui consomme le plus d’eau. Elle est l’activité la plus remise en cause dans cette situation alarmante.

Ce fait est d’autant plus important, lorsque l’on sait que le réchauffement climatique accentue le phénomène de sécheresse de certains pays nous explique Le Centre d’information sur l’eau, favorisant l’épuisement des ressources en eau des pays chauds.

Il existe trois formes d’irrigation agricole. L’eau des ressources naturelles est puisée par les cultivateurs dans les rivières, les étangs, les lacs, les cours d’eau ou dans d’autres réservoirs. L’irrigation peut encore se faire grâce à l’eau de pluie stockée. Lorsque ces points d’eaux naturels sont loin des terrains d’exploitation, l’irrigation se fait par un système de pompage des nappes souterraines. C’est le cas en L’Inde (68km3 par an), au Pakistan (35km3 par an), aux Etats-Unis (30km3 par an), en Iran (20 km3 par an) et en Chine (20km3 par an) qui sont les pays qui ont le plus recours aux eaux souterraines non renouvelables.

Si l’irrigation ne concerne que les pays où les précipitations ne sont pas assez abondantes et ne permettent pas de faire pousser correctement fruits et légumes ou céréales, ce principe de puiser l’eau des nappes souterraines serait « un danger pour la production de nourriture » entrainant « des pénuries alimentaires » annonce Marc Biekens, professeur d’hydrologie à l’Université d’Utrecht.

Une enquête menée par l’Université d’Utrecht en collaboration avec l’Université de Deltares a révélé récemment que 20% des eaux utilisées pour l’agriculture dans le monde ne seraient pas renouvelables.

En effet, les eaux extraites des nappes se renouvellent très lentement ou même quasiment pas. Les hydrologues ont donc défini une quantité d’exploitation des eaux souterraines limitée afin que celles-ci puissent suffisamment se renouveler. Encore faut-il faire appliquer ce quota.

La population mondiale ne cesse de croître et les cultures agricoles suivent le rythme. Sachant que 40% de la nourriture consommée à l’échelle mondiale nécessite un système d’irrigation, dont une bonne partie des eaux ne sont pas renouvelables[i].

Quel sera donc l’agriculture de demain ?

 

 © Ulrich Müller – Fotolia.com


[i] d’après les recherches de l’Université d’Utrecht et de Deltras

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