Maîtresse du destin de l’Homme, l’eau s’est faite servante. Se faisant elle continue d’imprégner nos rites et nos mœurs, nos gestes et notre rythme de vie. Première source de loisirs, elle constitue en même temps le premier « produit » destiné à tous, tant sur le lieu de travail que dans son intimité.
Des loisirs et de l’eau, la recette pour se la « couler » douce
Les loisirs liés à l’eau étaient autrefois limités aux bains de rivière en été, aux thermes sous l’Antiquité et aux étuves au Moyen-Age. C’est le rythme des saisons et des travaux agricoles qui marquait le temps des loisirs.
Depuis que le temps de travail s’est réduit, les bords de mer, de lac ou de rivière, constituent la première destination des Français. Le désir de repos, de soleil, de grand air, de retrouvailles entre amis ou en famille, la pêche en rivière, les jeux et les distractions procurés par la plage, par la baignade et les sports aquatiques se conjuguent pour attirer une majorité de personnes au bord de l’eau pour un « ressourcement », loin du stress quotidien.
Ce qui était autrefois le fait d’une élite, relève à présent d’un phénomène de masse : un peu plus de la moitié des Français partent en vacances, de préférence là où les eaux, douces ou salées, sont présentes pour les accueillir et les faire profiter de leurs bienfaits.
Eau et travail, les usages débordent
Un ou deux mois avant les grands départs, affiches publicitaires et prospectus vantent les bienfaits du tourisme vert ou de la grande bleue.
Les plaisirs de l’eau redoublent : non plus ceux de l’hygiène et des lieux clos, mais ceux du plein air, pris sous les rayons du soleil estival.
L’eau rafraîchissante, l’eau revigorante, l’eau bienfaitrice… L’eau a pris sa revanche. Elle conduit désormais les activités de loisir et plus seulement les activités de travail. Eternel retour de l’eau, havre de paix, jouissance du bien-être et de la santé, tous ces aspects manifestent, de façon profane, la persistance d’un culte de l’eau.
