Les eaux pluviales doivent être traitées

Publié le dans Santé.

De la pluie sur du bitume

Contrairement à une idée reçue, les eaux pluviales ne doivent pas être considérées comme non polluées.

Au contact de l’air, mais aussi lors de leur ruissellement, elles se chargent d’impuretés et d’hydrocarbures. Ainsi entrainent-elles des risques : pour la protection de l’environnement et de la santé publique, elles créent une dégradation des eaux superficielles. Pour la sécurité publique, ces eaux peuvent créer des inondations. C’est pourquoi cette problématique doit être prise en compte dans les sujets d’aménagement et d’urbanisme.

L’artificialisation des sols perturbe le cycle naturel de l’eau

Plus de 4 millions d’hectares sont artificialisés avec pour conséquence que les nappes souterraines sont plus difficilement alimentées par les eaux pluviales. Ainsi, l’infiltration passe de 50 % en zone naturelle à 15 % dans une zone imperméabilisée.

Un apport brutal d’eau moins oxygénée et fortement chargée de matières en suspension ou organiques dégrade de façon plus ou moins durable le milieu naturel. C’est ainsi par exemple qu’après un orage, on observe de temps en temps une mortalité de poissons. Les rejets urbains par temps de pluie constituent une source d’apport au milieu aquatique de micropolluants (plomb, zinc, cuivre, chrome) ou organiques (ammonium, pesticides…).

D’autre part, l’artificialisation des sols assèche les sols des villes. La végétation urbaine en souffre et des tassements des sols se produisent, générateurs de dégâts pour les immeubles et les infrastructures. En cas de fortes pluies, les réseaux urbains d’assainissement débordent.

La diminution à la source des rejets urbains

Au-delà des traitements utilisant des technologies classiques comme les stations d’épuration, une diminution à la source des rejets urbains par temps de pluie et de leurs impacts est à rechercher : c’est en effet la manière la plus efficace pour ne pas polluer le milieu naturel.

Les communes peuvent par exemple modifier leurs pratiques de nettoyage des rues, de déneigement et de déverglaçage. Elles peuvent aussi modifier les revêtements de chaussées et utiliser des peintures de sols sans adjuvants toxiques, réduire l’utilisation urbaine des produits phytosanitaires, améliorer l’efficacité des systèmes de dépollution des fumées des installations de chauffage urbain et d’incinération des ordures ménagères et promouvoir les transports en commun.

On peut aussi réduire le ruissellement grâce à des techniques qui s’inspirent du cycle naturel de l’eau comme l’utilisation de matériaux poreux et non étanches qui facilitent l’infiltration des eaux de pluie. Quand l’infiltration n’est pas possible, on peut stocker avant de rejeter peu à peu dans un cours d’eau ou dans le réseau d’assainissement collectif en créant fossés, tranchées de rétention, stockages sur toiture ou dans des bassins de rétention.

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