Le ministère du développement durable a édité en format de poche les Chiffres clés de l’environnement 2012. Celui-ci offre un panorama concis des principales tendances caractérisant les relations entre la société et l’économie françaises avec l’environnement. Parmi les sujets environnementaux traités, on retrouve les données chiffrées sur l’eau.
L’état des eaux souterraines et cours d’eau en France
On voit tout d’abord que les nitrates sont en progression dans les eaux souterraines. Entre 1996 et 2010, le pourcentage de points aux teneurs supérieures à 50 mg/litre (norme) progresse. L’ouvrage fait remarquer toutefois que l’évolution des nitrates dans une nappe est liée à la pluviométrie : plus une année est sèche, plus les concentrations en nitrates sont basses. Quant aux cours d’eau, leur pollution en orthophosphates a diminué de 50 % depuis 2008, grâce à l’amélioration du traitement eau potable des eaux usées urbaines et l’utilisation en baisse des engrais phosphatés.
Depuis 2000, le volume total prélevé dans les ressources en eau affiche une baisse de 10 %.
L’état des ressources en eau de mer
Dans toutes régions marines françaises confondues (hors outre mer), l’état des ressources en eau de mer est marqué par une diminution de moitié du flux de phosphore issu des cours d’eau depuis 2002. Pour les nitrates, les flux sont quasi stables, malheureusement. Les huîtres et les moules, organismes filtreurs, sont de bons indicateurs de l’évolution des concentrations en métaux lourds dans l’eau de mer. Certaines concentrations diminuent comme celle du plomb, interdit dans l’essence depuis de nombreuses années. D’autres, comme le cuivre, augmentent (réutilisation dans les peintures antisalissures).
L’évolution de la nature des traitements de l’eau distribuée
Pour produire de l’eau potable, des traitements de l’eau distribuée doivent être opérés. Les traitements de l’eau de type A1 (traitement physique simple et désinfection) concernent 33 % des eaux distribuées en 2008 (35 % en 1998) mais 70 % des eaux d’origine souterraine. Les traitements de l’eau de type A3 (traitement physique, chimique poussé, affinage et désinfection) concernent 25 % des eaux distribuées en 2008 (18 % en 1998) mais sont nécessaires pour 65 % des eaux issues de rivières ou de lacs.
Dégradation des zones humides
Les Chiffres clés de l’environnement 2012 ont fait état de la dégradation des zones humides. Les zones humides telles que les marais, tourbières, vasières, forêts alluviales se créent à l’interface du milieu terrestre et du milieu aquatique et sont caractérisées par une biodiversité remarquable et souvent spécifique. Entre 2000 et 2010, 47 % des zones humides se sont dégradées, 42 % sont restées stables et 11 % se sont améliorées. Les causes de dégradation des zones humides sont multiples : drainage, urbanisation, évènements climatiques exceptionnels ou prolifération d’espèces envahissantes.
Parmi les actions que l’Etat doit mener en priorité pour protéger l’environnement, la lutte contre la pollution de l’eau arrive en tête avec 34 % de suffrages.
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