Le Bureau de Recherches Géologique et Minière (BRGM) donne régulièrement l’état des nappes phréatiques. A ce jour, 3/4 des nappes sont déficitaires. Les niveaux sont même inférieurs à ce qu’ils étaient à l’hiver 2022. En effet, les précipitations de pluies ou de neiges sont très insuffisantes pour compenser les déficits accumulés.
Nos stocks d’eau dépendent uniquement de la pluie et des sols
Nos stocks d’eau dépendent uniquement des pluies infiltrées dans les sols entre les mois de septembre et de mars. Après cette période, il sera trop tard pour les pluies utiles. La nature reprendra ses droits : la végétation et l’agriculture auront besoin d’eau.
S’il pleut, encore faut-il que cette eau puisse s’infiltrer dans les sols.Les sols très secs après une sécheresse, mais aussi très endommagés par l’artificialisation galopante, font ruisseler l’eau sans qu’elle puisse s’infiltrer.
La recharge des nappes conditionne l’été 2023
Depuis 20 ans, notre capital d’eau naturelle a baissé. On est passé de 229 milliards m3 de pluie par an à 197 milliards m3, soit une réduction de 14% !
Les prévisions de Météo-France pour février et mars ne privilégient aucun scenario pour les pluies.
Si on doit souhaiter des épisodes pluviométriques importants dans les semaines qui viennent pour éloigner le risque de sécheresse, il faut aussi espérer que, s’ils avaient lieu, ils ne déclencheraient pas de crues.
Que va-t-il se passer l’été prochain ?
Pour l’été prochain, rien n’est encore certain. En tous cas, la mobilisation est en place dans les collectivités, avec l’aide des pouvoirs publics.
Quant aux métiers de l’eau qui ont su gérer la crise l’été dernier, ils sont d’ores et déjà en vigilance et déploient les solutions techniques pour que le moins d’usagers domestiques possible, sinon aucun, ne soient privés d’eau du robinet. Le service de l’eau potable restera prioritaire.
