L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) publie ses résultats sur la présence de composés perfluorés dans les eaux. Les composés perfluorés représente une large famille de substances chimiques fabriquées depuis les années 50. Résistants à la dégradation, ces composés sont retrouvés dans l’environnement et la chaîne alimentaire. A l’heure actuelles, certains sont suspectés d’avoir des effets de perturbateurs endocriniens. Sur les 450 échantillons recueillis, un quart présentent des teneurs en composés perfluorés suffisantes pour pouvoir être mesurées. Les valeurs maximales retrouvées dans l’eau potable sont entre 4 et 30 fois inférieures aux 300 nanogrammes par litre (1 nanogramme = 1 milliardième de gramme) qui et une valeur réglementaire proposée en Allemagne et les valeurs retrouvées dans les eaux brutes à proximité de sites industriels fabriquant des composés perfluorés s’approchent du seuil fixé en Allemagne. Suite à cette étude d’envergure, l’ANSES va initier des travaux d’évaluation de risque pour fournir aux pouvoirs publics les bases scientifiques et sanitaires utiles à la fixation d’éventuels seuils réglementaires. L’ANSES est déjà présente depuis plusieurs années sur la recherche en matière de composés perfluorés, notamment au travers de l’étude Contreperf qui doit permettre d’améliorer les connaissances relatives à l’impact des composés perfluorés sur la santé via 4 axes de travail : dosage de perfluorés dans les poissons et lait maternel, étude du transfert mère-enfant, étude du métabolisme en particulier perturbations hormonales, exposition externe et lien avec l’imprégnation des femmes en âges de procréer.
© Olivier – Fotolia.com
